Région / Département
Pays de la Loire / Loire-Atlantique
Structure porteuse
Nantes Métropole et Chambre d’agriculture Pays de la Loire Antenne Loire-Atlantique
Objectifs de l'action
Remettre en culture des terres agricoles non exploitées
Pérenniser l’activité et les emplois agricoles
Le territoire
La Métropole nantaise compte 650 000 habitants (INSEE, 2017). Son agriculture, qui se développe sur une Surface Agricole Utile (SAU) de 12 300 hectares, soit 23,5 % du territoire, est marquée par une présence historique forte de l’élevage bovin et des productions maraîchère, horticole et viticole. L’activité agricole a vu sa SAU diminuer de 30% dans les années 1990, dont notamment les prairies permanentes, diminuant de moitié.
La hausse des prix du foncier agricole dans les années 1980/1990, due au développement des activités industrielles et à l’absence de prise en compte des espaces agricoles dans les politiques d’aménagement provoquent un enfrichement des parcelles agricoles. Les propriétaires gardent leur terrain en friche et espèrent les vendre en terrain constructible.
Aujourd’hui, les surfaces agricoles sont stabilisées, notamment grâce à une politique volontariste de la métropole de reconquête des friches agricoles et de soutien à l’attractivité de l’agriculture par le développement de projets agri-urbains dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial.
Démarche de l'action
Dès les années 1990, des Associations Foncières Agricoles (AFA) et des Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif (SCIC) se créent dans le Nord et le Sud de la métropole Nantaise dans l’objectif de stocker des terres pour les défricher et les restituer pour l’installation agricole.
En 2000, une convention entre le district (ex Nantes Métropole) et la Chambre d’agriculture Loire-Atlantique est signée dans l’objectif d’un soutien à l’agriculture périurbaine. Un premier diagnostic des espaces en friches est effectué entre 2007 et 2009, il fait état de 3 700 ha de friches sur les 28 000 ha de zones agricoles et naturelles à l’échelle de Nantes Métropole. Ainsi, une aide au défrichage est programmée : la métropole prend en charge 80% du coût du défrichage.
Des groupes locaux sont mis en place dans chaque commune et permettent de démultiplier les contacts et les initiatives. Ils sont constitués de techniciens de la municipalité, de la Chambre d’agriculture et de la Métropole. Dans ce cadre, plus de 300 réunions locales sont organisées entre 2011 et 2014.
En parallèle, un travail est fait sur les documents d’urbanisme. Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de Nantes Saint Nazaire définit des espaces agricoles dont la vocation est protégée de manière pérenne. Le Plan Local d’Urbanisme Métropolitain (PLUM) de Nantes Métropole déclasse des zones de secteur urbanisable afin de rendre de nouvelles friches exploitables à nouveau.
Au total, 50 sites ont été défrichés, soit 450 hectares remis en culture entre 2011 et 2015.