Région / Département
Auvergne-Rhône-Alpes / Loire
Structure porteuse
SAS APAB « Abattoir de Proximité d’Andrézieux-Bouthéon »
Objectifs de l'action
Maintenir et développer les filières viande de proximité
Maintenir et développer un élevage de petite taille de montagne
Création d’un outil structurant de la filière viande : un abattoir de proximité
Le territoire
Le département de la Loire est une zone d’élevage importante : les productions de lait et viande représentent 80% du produit brut départemental.
Le département compte 71 000 vaches allaitantes et 6 000 veaux de boucherie. Il a une production ovine moyenne (42 000 brebis) et une petite production porcine (4 300 truies). Il compte 5 abattoirs (50 000 tonnes de viande/an).
La Loire a une tradition forte de coopération agricole, un tourisme rural dynamique et des producteurs fermiers structurés à l’échelle départementale en un club de producteurs fermiers.
Les 2 métropoles Lyon et Saint Etienne favorisent le dynamisme des circuits de proximités et des produits fermiers.
Démarche de l'action
En 2009, 3 opérateurs rachètent l’abattoir multi-espèce de Saint Etienne encore publique. Dès sa privatisation, avec sa modernisation et son agrandissement, se profile sa spécialisation en bovins.
Les éleveurs se retrouvent vite à transporter ovins et porcs sur d’autres abattoirs. Coûts et complications sont de réels freins à leur activité.
Regroupés au « club des produits fermiers » de la Chambre d’agriculture et pour leur abattage à l’abattoir de Saint Etienne, à la coopérative des bouchers « La Bouchère », ils lancent avec d’autres acteurs de la filière l’idée de construire un petit abattoir et mobilisent la chambre d’agriculture. Ils construisent un projet précis (actionnariat, clients, tonnage), persuadent les pouvoirs publics et obtiennent un terrain et la construction de l’abattoir par un Syndicat mixte à Andrézieux. La société en sera locataire. Ils arrivent à faire consensus entre métiers et corporations différentes.
Pour contrer la levée de boucliers des abattoirs voisins, le collectif s’engage à ne pas les concurrencer, à se limiter au tonnage de ses actionnaires.
L’abattoir voit enfin le jour et est inauguré en juin 2015.
En 2 ans, il atteint son tonnage « de croisière » en porc avec 1500 tonnes et s’en approche en ovin avec 300 tonnes, chiffres répondant aux engagements des opérateurs, actionnaires et clients.
Si son fonctionnement est satisfaisant, l’abattoir, comme tous, nécessite des investissements permanents liés aux normes sanitaires et de bien-être animal.
